Le 17 mai, le quotidien américain New York Times a publié une nouvelle enquête sur les relations entretenues entre Apple et le gouvernement chinois. Le journal cite des documents internes de l’entreprise et fait référence à des entretiens menés avec 17 employés ou anciens salariés de la firme. Lorsqu’elle a transféré les données des utilisateurs chinois vers des serveurs locaux, la société s’est engagée à ce que les informations soient en sécurité et gérées selon l’approche d’Apple en matière de confidentialité. Au départ, l’entreprise aurait exigé de garder aux États-Unis les clés de cryptage pour déverrouiller les données, mais, huit mois plus tard, celles-ci se sont retrouvées en Chine. Les clés sont habituellement conservées sur des appareils spécialisés fabriqués par l’entreprise française Thales. Toutefois, la Chine n’approuvait pas ce choix. Apple a donc créé de nouveaux appareils pour pouvoir les stocker en Chine. Cependant, selon les documents examinés par le NYT, les experts en sécurité et les ingénieurs du groupe consultés par le journal, les compromis qu’Apple a faits avec les autorités chinoises ont rendu quasiment impossible pour l’entreprise d’empêcher le gouvernement chinois d’accéder aux courriels, photos, documents, contacts et emplacements de millions de résidents chinois stockés dans ses centres de données. La firme de Cupertino a réfuté ces accusations, a déclaré qu’elle contrôlait les clés qui protègent les données et qu’elle utilisait, en Chine, une technologie plus avancée que dans d’autres pays.