Droits humains, engagement actionnarial, Chine, TIC

L’association SumOfUs avait déposé un projet de résolution à l’ordre du jour de l’assemblée générale d’Apple (IE n° 314), qui s’est déroulée le 26 février 2020. Ce projet demandait que le groupe publie un rapport sur sa politique en matière de liberté d’expression et d’accès à l’information en tant que droit humain fondamental. Il faisait spécifiquement référence aux opérations d’Apple en Chine et à la suppression massive d’applications RVP (les réseaux privés virtuels permettent aux utilisateurs de contourner le pare-feu chinois qui vise à restreindre l’accès des sites implantés à l’étranger) de son App Store en 2017, au déréférencement d’au moins 634 applications considérées comme « illégales » par les autorités chinoises en 2018 et à la radiation de l’application du New York Times en 2017. Les actionnaires ont suivi la recommandation du conseil d’administration de la société et ont rejeté, avec 56,1 % des votes exprimés, le projet de résolution. Cette majorité assez peu prononcée fait dire à certains analystes que la politique d’Apple en matière de droits de l’Homme en Chine est devenue un risque important pour la compagnie et que sa position sur ce sujet pourrait rapidement changer.