L’accès à la santé, et donc aux médicaments, est un droit fondamental. Mais, force est de constater que ce droit est très inégalement réparti. Ainsi, la décision de l’administration Biden-Harris de soutenir la levée de la propriété intellectuelle sur les vaccins COVID-19 est une très bonne nouvelle. Elle répond à une demande ancienne de la société civile qui a été ponctuée de nombreux conflits, notamment en 2001 lorsque 39 laboratoires pharmaceutiques avaient décidé d’intenter une action en justice contre le gouvernement sud-africain qui souhaitait faciliter l’accès au traitement contre le sida (IE n° 22). Toutefois, même si tous les pays parvenaient à se mettre d’accord, suspendre la propriété intellectuelle ne résoudrait pas tous les problèmes. Il faudrait assurer la production des médicaments, leur acheminement, leur stockage et leur conservation, prévoir des dispositions identiques pour le matériel médical nécessaire, former le personnel, etc. Cette annonce est donc un premier pas majeur. Il en reste néanmoins de nombreux autres à faire derrière…