L’énergie photovoltaïque est exposée au travail forcé dans la région du Xinjiang

La Solar Energy Industries Association (SEIA) est la principale association professionnelle étasunienne de l’industrie de l’énergie solaire. La SEIA a publié le 29 avril un ensemble de directives volontaires à l’attention des fabricants de panneaux solaires pour les aider à exclure de leurs produits les composants fabriqués à l’étranger qui auraient recours au travail forcé. Certains législateurs américains ont, en effet, exprimé leur inquiétude quant au fait que l’industrie dépendait de matériaux – notamment du silicium polycristallin ou polysilicium utilisé dans la fabrication des panneaux – liés aux camps de travail situés dans la région chinoise du Xinjiang et dans lesquels une partie de la communauté musulmane ouïgoure est enrôlée de force.

D’après le cabinet allemand Bernreuter Research, 45 % du polysilicium mondial proviendrait du Xinjiang. Le protocole de la SEIA prévoit une traçabilité rigoureuse des composants et des matériaux et recommande aux entreprises de faire auditer la mise en œuvre des procédures par un tiers. À la fin de l’année dernière, la SEIA a commencé à exhorter ses membres à quitter la région du Xinjiang et leur demande désormais d’être en mesure de garantir, d’ici juin, que leurs produits ne sont pas exposés au travail forcé. Cette initiative intervient alors qu’un projet de loi est actuellement en discussion à la Chambre des représentants des États-Unis pour interdire l’importation de marchandises produites dans le Xinjiang à moins que les autorités douanières américaines ne déterminent qu’elles n’ont pas été fabriquées par des détenus, des travailleurs forcés ou soumis à des sanctions pénales.