Greenpeace dénonce la politique des entreprises en matière de conditionnement des produits dans les PED

Les Philippines atteindraient le troisième rang mondial en termes de pollution des océans, notamment en raison d’une économie en pleine expansion, de la faiblesse des infrastructures destinées à collecter les déchets ménagers et de la longueur de leurs côtes. L’association Greenpeace Philippines et le mouvement #breakfreefromplastic ont effectué des prélèvements de déchets en plastique sur les plages de Freedom Island, une île de l’archipel. En une semaine, 54 260 débris ont été collectés, puis analysés. Les résultats de cette étude ont mis en évidence les principaux contributeurs de la pollution des côtes philippines : le suisse Nestlé, l’anglo-néerlandais Unilever et le géant indonésien de l’agroalimentaire Mayora. Greenpeace met en cause la stratégie de conditionnement en sachet des produits de ces sociétés, qui leur permet d’entrer plus facilement sur le marché philippin, ainsi que dans la plupart des pays en développement, en vendant leurs produits en petites quantités. Or ces sachets présentant une faible valeur ajoutée, les collecteurs de déchets s’en désintéressent et les sachets finissent dans les décharges ou dans la nature. L’association enjoint donc les entreprises à investir sérieusement dans l’innovation pour concevoir de nouveaux emballages apportant des solutions à ce problème.