Bouygues Energie & Services quitte brutalement le Gabon

Confrontée à une conjoncture difficile au Gabon et à un endettement très important, la filiale gabonaise du groupe français Bouygues Energies & Services, qui emploie 223 personnes, a annoncé le 3 octobre qu’elle cessait ses activités dans le pays. C’est par visioconférence depuis Paris que les salariés ont appris la rupture de leur contrat de travail. Cette décision soudaine a non seulement surpris le syndicat Synaso et les salariés, mais aussi provoqué leur colère en raison de la méthode employée. Ils dénoncent la lâcheté du directeur général de la filiale, Michel Chinchilla, qui a refusé d’affronter la réalité. De son côté, celui-ci explique son départ précipité pour Paris par la nécessité de décrire la situation de l’entreprise avant la tenue d’un conseil d’administration. Joint au téléphone par l’AFP, il a assuré que les salariés bénéficieraient du versement de leur salaire en fonction de leur ancienneté (jusqu’à dix-huit mois de salaire). Certains observateurs estiment aussi que le non-paiement des dettes dues à la société par l’Etat gabonais et le refus du ministère du Travail, il y a quelques mois, de donner son aval à un plan social envisagé par l’entreprise ont pesé dans la décision.