La RSE est demeurée une question abondamment abordée lors de l’assemblée générale de Danone (28 avril 2016). Au cours des présentations, elle a été évoquée par le président du conseil d’administration, le directeur général du groupe et la directrice générale d’Evian Volvic, y compris à propos des perspectives. La RSE est vue comme une manière d’établir une connexion avec les grands enjeux qui entourent l’entreprise et s’intègre dans l’ambition du groupe « d’entreprendre autrement ». Indéniablement, les intervenants ont exprimé leurs positions avec conviction. Il faut toutefois constater que les développements ont surtout été centrés sur la dimension environnementale, avec un accent particulier sur les rejets de gaz à effet de serre. D’autres aspects (impact des emballages, bien-être animal…) ont cependant été cités et ont, d’ailleurs, fait l’objet d’annonces de la part de l’entreprise quelques jours avant la date de l’assemblée (relations avec les éleveurs pour améliorer le bien-être des animaux et bannissement progressif des OGM de leur alimentation aux Etats-Unis). A propos des gaz à effet de serre, Danone a découplé sa croissance de ses émissions et Emmanuel Faber a souligné « qu’à partir d’aujourd’hui, [Danone allait] inclure tout l’amont agricole dans cette perspective ». La référence à l’amont agricole aurait, sans doute, mérité d’être enrichie avec une description de la stratégie de déploiement de cette politique et, plus largement, avec une évocation de l’évolution des relations avec le monde paysan (en particulier sur les prix des matières premières). Cette question a, d’ailleurs, été abordée lors des échanges avec l’assemblée. Il en a été de même à propos des aspects relatifs à la nature ou au contenu des emballages (phtalates, polymères naturels).