Le Good Food Institute (GFI) est une organisation dont la mission est de promouvoir les alternatives à la viande, au lait et aux œufs qui proviennent des plantes. Dans une étude datant du 18 mars, le GFI estime que 170 start-ups spécialisées dans les substituts à la viande et aux produits laitiers ont levé un total de 3,1 milliards de dollars d’investissements en 2020, contre 1 milliard en 2019. Cet attrait accompagne la progression du mouvement végan dans les pays occidentaux et la conviction que la substitution des produits d’origine animale par des protéines végétales peut significativement réduire l’utilisation des terres et de l’eau et avoir une influence positive sur le changement climatique.
De son côté, le 24 mars 2021, le Boston Consulting Group, en partenariat avec la société de capital-risque zurichoise spécialisée dans le développement de sociétés concevant des produits alimentaires à base de plantes Blue Horizon, a publié une étude sur les perspectives des alternatives végétales aux produits animaux. Selon l’étude, en Europe et en Amérique du Nord, la consommation de viande devrait atteindre son pic en 2025 et le prix des « viandes végétales » devrait être comparable à celui de la « viande animale » en 2023. Il est aussi très probable qu’en 2035, les protéines alternatives aient capté 11 % du marché mondial des protéines (contre 2 % aujourd’hui), voire 22 % en cas de progrès technologiques et réglementaires rapides. À cette date, les ventes de produits alternatifs à la viande, aux œufs, aux produits laitiers et aux fruits de mer pourraient aller jusqu’à 290 milliards de dollars. Les deux tiers de ces denrées seront à base de plantes, un cinquième d’entre elles seront produites par des micro-organismes et environ 10 % proviendront de viande de culture (dont les premières autorisations à la vente ont été accordées par Singapour en novembre 2020). Si les protéines alternatives montaient à 11 % des ventes en 2035, le rapport estime que 1 milliard de tonnes d’émissions de dioxyde de carbone pourraient être évitées et que l’élevage aura libéré une superficie de terres équivalente à celle du Royaume-Uni.