L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a annoncé, le 13 mars, que les données préliminaires concernant les gaz à effet de serre émis dans le monde font apparaître un volume de 32,3 milliards de tonnes en 2014, soit le même niveau qu’au cours de l’année précédente. Cette information peut paraître décevante si l’on tient compte de l’enjeu que représente le changement climatique et si l’on considère les nombreuses mesures affichées par les acteurs concernés par la maîtrise de l’énergie et les rejets de GES. En effet, celles-ci semblaient jusqu’à présent avoir un effet limité au plan mondial. Elle n’en est pas moins encourageante puisque selon l’AIE, c’est la première fois depuis quarante ans que les émissions sont contenues sans que cela soit corrélé à une baisse de l’activité économique. Néanmoins, pour stabiliser le niveau d’émission d’ici à 2020 et le réduire de moitié d’ici à 2050, comme le préconise le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), l’AIE souligne qu’il n’est pas encore « temps de relâcher les efforts », il s’agit plutôt « de les redoubler ». Le rapport complet de l’AIE est prévu pour le mois de juin.