Le Qatar fait régulièrement l’actualité pour les conditions de travail proches de l’esclavage des migrants népalais, bangladais et indiens employés sur les chantiers de construction, dont ceux des stades de la Coupe du monde de football 2022. Sous la pression des syndicats et des ONG, le pays avait accepté en 2014 (voir IE n° 193) d’assouplir le système de la kafala (ou parrainage) qui permet, par exemple, à l’employeur de confisquer le passeport des travailleurs. Les réserves exprimées alors par les associations et les syndicats se sont aujourd’hui confirmées : les migrants sont toujours contraints de demander au gouvernement un visa de sortie du territoire, visa qui leur est, selon les syndicats, encore souvent refusé sans motif.