L’enquête publiée le 20 octobre 2022 par TIME Magazine sur les conditions de travail des salariés colombiens de Teleperformance qui modèrent les vidéos de l’application TikTok a produit des effets considérables. Les organisations syndicales et les investisseurs financiers se sont saisis de cette affaire. Puis cela a été au tour du gouvernement colombien qui a annoncé, le 10 novembre, qu’il allait ouvrir une enquête sur des violations présumées du droit du travail par le groupe dans le pays. Conséquence immédiate : le cours du titre a cédé 34 % de sa valeur en une séance (il a repris une partie du terrain cédé depuis). Le 17 novembre, la société a déclaré qu’elle se retirait du « segment le plus offensant » de son activité de modération de contenu. Ensuite, le 24 novembre, elle a informé qu’elle discutait activement avec la fédération syndicale internationale UNI Global Union afin de « parvenir rapidement à un accord mutuel mondial sur les droits des travailleurs ». Ces réactions pourraient annoncer un changement dans la posture de la multinationale française qui, jusqu’à présent, occupait plutôt l’actualité à cause de ses écarts en matière de droit des salariés.