Traités internationaux : biodiversité, monde

Les zones maritimes situées en dehors des juridictions nationales représentent les deux tiers des océans et constituent un bien commun mondial riche en ressources. Pourtant, il n’existe pas de cadre global pour régir l’exploitation et la conservation de ces ressources. Après plus de 10 ans de pourparlers informels, des discussions officielles se sont ouvertes en 2017 sous l’égide des Nations Unies afin d’élaborer un tel cadre. Mars 2022 devait être la dernière session de ces négociations. Mais, malgré des avancées reconnues par bon nombre d’observateurs, les représentants des parties se sont quittés sans parvenir à un accord. Ils se sont donc fixé un autre rendez-vous en août. Néanmoins, après deux semaines de négociations, les délégués se sont une nouvelle fois séparés le 27 août 2022 sans donner lieu à un consensus net sur un traité juridiquement contraignant pour préserver la biodiversité en haute mer. Les principaux points de désaccord ont porté sur l’accès équitable aux ressources marines, notamment entre les pays riches et les pays pauvres, et sur l’élaboration d’un mécanisme global de mise en œuvre et de gestion des aires marines protégées en haute mer. Les États membres de l’ONU se sont engagés à se réunir à nouveau avant la fin de l’année. Les organisations environnementales mettent la pression pour que cette rencontre ait bien lieu.