Le Bangladesh confirme sa volonté de renoncer aux centrales à charbon

Le Bangladesh possède l’un des plus importants portefeuilles de projets de centrales à charbon au monde. Il constitue un débouché essentiel pour des pays comme la Chine, qui y exportent leurs technologies. Au cours de l’été 2020, le ministre bangladais de l’Énergie et des Ressources minérales, Nasrul Hamid, avait annoncé qu’il prévoyait de réviser les vingt-neuf projets de centrales encore planifiés (IE n° 327), à l’exception de trois d’entre eux (Rampal, Matarbari et Payra, les trois centrales à charbon en voie d’achèvement).

Le 28 juin 2021, Mohammad Hossain, directeur général de Power Cell, l’agence de régulation de l’énergie dépendant du ministère de l’Énergie, a déclaré que le gouvernement avait décidé d’annuler les projets de construction de dix centrales. Il a ajouté que, lorsque le Bangladesh a défini son plan directeur énergétique en 2010, le charbon était bon marché et la meilleure option après le gaz. Mais la chute spectaculaire des coûts de l’énergie solaire et la baisse des prix du gaz naturel ont changé la donne.

Actuellement, 8 % de l’énergie électrique du Bangladesh est générée par le charbon, plus de la moitié provient du gaz naturel et 3,5 % seulement de sources renouvelables. Le pays prévoit de porter cette part à 40 % d’ici 2041. Bien que les émissions de gaz à effet de serre du Bangladesh soient minimes par rapport à celles des pays développés, le pays semble vouloir prendre part lui aussi à la lutte contre le changement climatique. En effet, il fait partie des pays les plus exposés aux influences du changement climatique : tempêtes extrêmes, inondations, élévation du niveau de la mer. Pour les organisations militantes locales, les difficultés croissantes à obtenir des financements et à souscrire des assurances pour de nouvelles centrales à charbon pourraient également avoir joué un rôle dans la décision.