Véhicules électriques : un marché dynamique, mais qui tarde à décoller vraiment

Les immatriculations de véhicules électriques particuliers en France ont progressé de 46 % sur les six premiers mois de l’année (contre un recul de 8 % toutes énergies confondues). Ce dynamisme ne masque cependant pas la faiblesse du marché, puisque ces immatriculations ne représentent que 21 006 voitures. Le directeur du développement de BMW a du reste lancé un pavé dans la mare lors d’une table ronde, le 25 juin dernier, en déclarant que « personne ne [voulait] de voiture électrique ». Pour lui, cela s’explique par le prix et l’autonomie, mais aussi par le manque d’investissements et de soutien des pouvoirs publics en matière d’infrastructures. L’éternelle question de l’œuf et de la poule… Aujourd’hui, en France (qui dispose de 26 000 bornes environ), 90 % du rechargement est réalisé à domicile. Il reste donc des efforts à faire. A cet égard, le gouvernement français a annoncé, le 4 juillet, deux nouvelles aides (d’un montant global de 16 millions d’euros) pour les copropriétés et les collectivités souhaitant installer des bornes de recharge. La décision va dans le bon sens, mais on est encore loin du million de bornes souhaité par Ségolène Royal en 2016.