En Europe, le bisphénol A (BPA) est interdit dans les biberons depuis mars 2011. En France, l’importation et la mise sur le marché de tout conditionnement contenant du BPA destiné à entrer en contact direct avec les denrées alimentaires sont interdites depuis le 1^er janvier 2015. En juin 2017, l’Agence européenne des produits chimiques a reconnu le BPA comme perturbateur endocrinien et l’a répertorié comme une « substance extrêmement préoccupante ». Le 11 juillet dernier, la justice européenne a confirmé cette classification. En France, avant l’interdiction, ces substances étaient non seulement utilisées pour les biberons, mais aussi pour les contenants en plastique, les boîtes de conserve, les canettes de boisson… Depuis, les industriels utilisent d’autres vernis alimentaires autorisés, mais difficilement identifiables par les consommateurs. Parmi ces vernis, le bisphénol S (BPS) est disponible sur le marché. Des chercheurs de l’école nationale vétérinaire de Toulouse viennent toutefois de publier, dans la revue américaine Environnemental Health Perspectives, les conclusions d’une étude réalisée sur des porcelets qui montre que le BPS séjourne plus longtemps dans l’organisme que le BPA et que sa concentration dans le sang est 250 fois supérieure.