Volvo montre la voie pour réduire la production de plastique dans l’automobile

Le 5 juillet 2017, le constructeur automobile suédois Volvo (détenu par le groupe chinois Zhejiang Geely Holding Group) avait annoncé qu’à partir de 2019, tous ses nouveaux modèles seraient à propulsion électrique (IE n° 262). Le 18 juin dernier, le groupe a fait un pas supplémentaire en direction d’une économie de transition en déclarant que tous ses modèles intégreraient au moins 25 % de plastique recyclé à partir de 2025. Cette annonce est particulièrement bienvenue puisque la pollution aux matières plastiques devient une préoccupation mondiale. Mais Volvo souligne aussi la nécessité pour ses fournisseurs et autres partenaires d’investir dans les plastiques recyclés.

Un appel qui peut s’adresser à l’industrie plastique. Lors de son rendez-vous annuel présentant la situation de la filière plastique, le 19 juin dernier, l’association professionnelle PlasticsEurope a souligné la bonne santé du secteur, qui a montré une croissance de 3,9 % au plan mondial en 2017 (4 % en 2016). La consommation a surtout été tirée par l’automobile et les équipements électriques et électroniques. En France, l’automobile est le troisième secteur consommateur de plastique (10 %), après l’emballage (45,5 %) et la construction (18,7 %). Mais lors de sa présentation, Hervé Millet, le directeur des affaires techniques et réglementaires de l’association, a également fait part des inquiétudes de la filière à l’égard de la montée des réglementations (et des initiatives) pour limiter l’usage du plastique et la mauvaise image de ce matériau dans l’opinion publique, selon lui largement basée sur des idées fausses et des amalgames.

Cela étant, le recyclage dans ce secteur reste encore hautement perfectible, en particulier dans l’automobile, comme le soulignait PlasticsEurope elle-même en janvier 2018 (IE n° 272). Selon l’organisation, cette mauvaise performance proviendrait surtout d’une sensibilisation insuffisante des consommateurs à modifier leurs comportements et d’une piètre gestion des filières de recyclage. Si la responsabilité est partagée, elle ne signifie pas absence de responsabilité ou attentisme. Elle devrait, au contraire, susciter davantage d’initiatives visant à essaimer les circuits de recyclage.