Pizza Hut s’engage à éliminer de ses plats les poulets élevés avec certains antibiotiques

La surconsommation des antibiotiques dans le monde, en particulier dans l’élevage, préoccupe de plus en plus les autorités sanitaires et certains de ses effets, comme l’antibiorésistance, font l’objet d’alertes de plus en plus pressantes de la part de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). En 2014, une étude britannique estimait que la résistance antimicrobienne pourrait devenir la principale cause de mortalité dans le monde (IE n° 244). De fait, une partie de la communauté financière se mobilise de plus en plus pour demander aux secteurs concernés d’adopter des mesures pour contrer cette grave menace (voir IE). Les chaînes de restauration rapide font partie des cibles des investisseurs financiers. Le 19 juin, Pizza Hut, une filiale du groupe américain Yum!, a déclaré dans un communiqué qu’elle s’engageait à éliminer de ses restaurants américains, d’ici à 2022, tous les poulets élevés avec des antibiotiques considérés par l’OMS comme importants pour la santé humaine. D’autres enseignes ont déjà pris des décisions allant dans le même sens, comme KFC (qui fait également partie du groupe Yum!) ou McDonald’s. Mais ces marques sont encore loin d’être majoritaires et peinent à étendre leurs engagements à l’extérieur des Etats-Unis et aux autres produits d’origine animale.