L’assemblée d’AccorHotels du 22 avril a été caractérisée par une ambiance détendue malgré un démarrage avec retard. Détente renforcée par un lapsus du secrétaire de séance lorsque à la suite de la phase de formalités, celui-ci a indiqué que l’assemblée pouvait « valablement délirer ». Celle-ci n’est toutefois pas allée jusque là. Une très large part des présentations a été consacrée à des questions se rattachant à la RSE (plus d’une demi-heure sur les deux heures de présentation). Tout d’abord, la directrice Talent et Culture (nouvelle appellation des ressources humaines) a présenté les enjeux de sa fonction. Suivie par une intervention de l’un des membres du shadow comex [il s’agit d’un « reflet » du comité exécutif composé de jeunes cadres pour une durée d’un an et qui bénéficie des mêmes informations que le comité exécutif, ndlr]. Enfin, Sébastien Bazin a repris la parole pour développer le volet environnemental du groupe : Planet 21. Bref, des présentations vivantes et sérieuses sur les dimensions E, S et G qui laissent penser que le groupe entend intégrer au cœur de son management au moins une partie de ces questions, même si les allocutions sont restées un peu trop au niveau des principes, selon nous. Le contenu des débats a été assez varié avec, toutefois, une prédominance accordée à l’inquiétude résultant de la montée de la participation du chinois Jin Jiang dans le capital d’AccorHotels (14,98 %). Inquiétude relayée par le syndicat FO qui a également parlé de « contexte anxiogène ». Une question écrite a d’ailleurs porté sur la question des ressources humaines, en l’occurrence sur le coût lié à l’important nombre de départs volontaires au sein du groupe (38 750 en 2015). On peut regretter que le président de séance n’ait pas mentionné son contenu et qu’il ait juste indiqué qu’une réponse avait été mise sur le site Internet du groupe. Celle-ci précise que le coût est estimé à 2,5 % de la masse salariale [soit un montant annuel compris entre 190 et 200 millions d’euros selon notre estimation].