Depuis mai 2014, soit depuis que Narendra Modi assure les fonctions de Premier ministre de l’Inde, les associations présentes dans ce pays sont l’objet de multiples tracasseries visant à réduire leur liberté d’action (voir Impact Entreprises n° 215) et à accroître le contrôle des autorités à leur égard. Greenpeace India a ainsi vu ses comptes bancaires tout simplement bloqués en avril 2015, puis dégelés à la suite d’une décision de la Haute Cour de Delhi. En septembre, le ministère de l’Intérieur a retiré à l’association l’autorisation de recevoir des fonds de l’étranger au motif que ses activités portaient préjudice aux intérêts économiques de l’Etat. Puis, le 4 novembre, sous le prétexte que les actions de l’association auraient été menées frauduleusement avec une falsification de ses documents financiers, les autorités du Tamil Nadu ont signifié à l’ONG qu’elle n’avait plus le droit de fonctionner et qu’elle avait un mois pour cesser toute activité. Greenpeace India, qui emploie plus de 300 personnes, a annoncé qu’elle allait très vite porter l’affaire devant la justice.