Victoire historique du parti d’Aung San Suu Kyi aux élections en Birmanie

Plus de cinquante ans après le coup d’Etat du général Ne Win et vingt-cinq ans après les élections que la NLD (Ligue nationale pour la démocratie) avait remportées, mais qui n’ont jamais été validées par la junte militaire en place, la NLD a obtenu la majorité absolue aux élections générales du 8 novembre. Le Parlement (Hluttaw), dont 25 % des sièges sont attribués d’office aux militaires, élira en février ou mars 2016 le président de la République de l’Union du Myanmar parmi trois candidats présentés par chacun des trois collèges : la chambre basse, la chambre haute et les militaires. Les deux candidats perdants seront nommés vice-présidents. Aung San Suu Kyi, chef de file de la NLD, ne pourra pas se présenter, car la Constitution interdit à toute personne ayant des enfants de nationalité étrangère de le faire. Par ailleurs, les ministres de certains postes clés, comme la Défense et l’Intérieur, seront désignés par le chef des armées.