En mars 2014, le fonds souverain libyen Libyan Investment Authority (LIA) avait assigné en justice la Société générale pour l’avoir conseillé dans des placements hasardeux qui avaient perdu 42 % de leur valeur et pour s’être rendue coupable de corruption. La LIA accusait la banque française d’avoir attiré les investissements libyens grâce à un système frauduleux et d’avoir versé 58,5 millions de dollars pour bénéficier de l’aide de pseudo-conseils de Leinada, une société située à Panama et dirigée par Walid Giahmi, un proche de la famille Kadhafi (voir IE). En mai 2017, la Société générale avait annoncé qu’elle avait conclu un accord transactionnel avec la LIA et accepté de lui verser 963 millions d’euros (813,26 millions de livres sterling) pour éviter un procès. Le 4 juin dernier, elle a mis un terme à ce différend en concluant un accord avec les autorités américaines et françaises. Les montants respectifs des amendes sont de 293 millions de dollars et de 250 millions d’euros et entrent dans le cadre d’une convention judiciaire d’intérêt public (CJIP).