La République démocratique du Congo (RDC) est le leader mondial incontesté de la production de cobalt, un minerai de plus en plus convoité du fait de l’énorme développement des besoins en stockage d’énergie. Fort de cette position, le pays a récemment déclaré qu’il voulait augmenter la redevance sur les matériaux stratégiques, dont le cobalt et le cuivre (IE n° 275). Mais la concurrence se développe et les révélations d’associations comme Amnesty International sur les conditions de travail désastreuses dans ses mines – où de nombreux enfants seraient employés – menacent les débouchés. Aussi un représentant du ministère des Mines du pays a-t-il souhaité rassurer les investisseurs étrangers en déclarant, lors d’une conférence à Londres au début du mois de mars, que le gouvernement était intervenu « pour mettre en place des systèmes de traçabilité et de surveillance » dans les mines de cuivre et de cobalt. Selon ce représentant, ces mécanismes devraient être opérationnels au cours du mois de mars. La RDC doit maintenant convaincre chacun que les dispositifs annoncés sont efficaces.