Le 27 décembre dernier, l’Algérie a procédé à son premier forage de gaz de schiste (voir Impact Entreprises n° 206). Puis, dernièrement, le président de la Sonatrach, la compagnie nationale d’hydrocarbures algérienne, a déclaré que le pays investirait 70 milliards de dollars en vingt ans pour développer l’exploitation du gaz de schiste, forer quelque 200 puits et produire 20 milliards de m3 de gaz par an. Les manifestations des opposants à l’exploitation du gaz de roche-mère se développent toutefois dans le sud du pays, parfois soutenues par les autorités locales. Par ailleurs, Nazim Zouiouèche, président de la Sonatrach entre 1995 et 1997, a récemment indiqué que la production de gaz de schiste ne serait pas rentable avant quinze ans compte tenu de la caractéristique des roches dans le pays (peu poreuses) et des importants moyens technologiques nécessaires. Il a également ajouté que l’Algérie aurait davantage intérêt à « mettre le paquet sur l’énergie solaire, une ressource disponible, inépuisable, propre et rentable ».