Le 23 septembre 2025, lors de l’assemblée générale de l’ONU, le président des États-Unis a qualifié le changement climatique de « plus grande arnaque jamais menée contre le monde ». Le même jour, la Commission européenne a annoncé son intention de repousser encore d’un an la mise en œuvre de son règlement sur la déforestation importée. Le lendemain, par vidéo, le président chinois s’est engagé pour la première fois sur une réduction chiffrée des rejets de GES à moyen terme de son pays (7 à 10 % d’ici 2035). Dans le contexte actuel, cette déclaration peut s’apparenter à une manière pour le dirigeant chinois d’affirmer son leadership face à son homologue étatsunien. Quoi qu’il en soit, et malgré les scènes de désaccords qu’offre régulièrement la tribune onusienne, il est heureux que le multilatéralisme perdure. Le 19 septembre, le Maroc est ainsi devenu le 60e État à ratifier le Traité sur la haute mer, qui va donc pouvoir entrer en vigueur. Maintenant, il va falloir passer aux actes… En attendant, sans faire preuve de naïveté, il faut amasser les petites avancées. Microsoft vient de conclure un partenariat avec le sidérurgiste suédois Stegra, spécialisé dans la production d’acier à émissions presque nulles pour construire ses futurs centres de données. Un petit pas qui demande à être reproduit à grande échelle. Et, le 23 septembre, la Californie a publié la liste des quelque 4 150 entreprises ayant une activité dans l’État qui vont devoir déclarer leurs émissions de GES et l’évaluation des risques climatiques à partir de 2026. Alors, à quand le pic ?
