Selon les premières estimations de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) publiées le 2 mars 2023, les émissions mondiales de CO2 liées à l’énergie ont augmenté de 0,9 % en 2022. Cette progression est sensiblement moins importante que la croissance économique mondiale (+3,2 %). Elle est aussi moins forte que les prévisions dans le contexte de conflit en Europe et de crise énergétique ne l’avaient envisagée. On se rassure comme on peut, car pour finir, les rejets de CO2 dus à l’énergie atteignent un nouveau pic (36,8 milliards de tonnes). Mais l’heure est également aux réjouissances, puisque le 4 mars, les nations sont parvenues, après 15 ans de négociations, à un accord qualifié d’historique, y compris par les plus sceptiques, pour protéger la haute mer. Cet accord réaffirme la volonté de préserver 30 % des océans d’ici 2030 et de créer des aires marines spécifiques. Le partage équitable des avantages issus des ressources génétiques marines a aussi été réglé. Le texte doit encore faire l’objet d’ajustements techniques marginaux et de traductions avant d’être « officiellement » adopté, puis ratifié par chacun des États. Alors, le travail d’engagement, constant et difficile, devra se poursuivre pour que les promesses se traduisent dans les faits.