Le 19 janvier 2023, lors du forum de Davos, Irene Vélez Torres, la ministre colombienne des Mines et de l’Énergie, a déclaré que son pays n’accorderait désormais plus de nouveaux contrats d’exploration et d’exploitation de pétrole et de gaz. Quelques semaines auparavant, elle avait précisé que la Colombie disposait de réserves de gaz prouvées, probables et possibles suffisantes pour dépasser 2037, et donc pour réaliser sa transition énergétique. Ses réserves de pétrole et de gaz situent la Colombie au-delà des 30e et 50e rangs mondiaux. Néanmoins, leur exploitation constitue une importante source de revenus pour le pays. Sur place, la déclaration de la ministre a déclenché de véhémentes polémiques, certains contestataires réfutant ses prévisions quant aux réserves. Cela l’a conduite, le 22 janvier, à préciser ses propos sur Twitter. Elle a expliqué que la Colombie devait « se préparer à la décarbonation mondiale de l’économie. La décision [consistait à] profiter des ressources aujourd’hui disponibles et à respecter les contrats en cours ». Elle a poursuivi en écrivant que le pays avait « un plan pour augmenter les réserves d’hydrocarbures et accompagner la transition vers l’autosuffisance énergétique ». Ce plan s’appuie sur le renforcement des contrats existants, le déblocage de ceux qui sont suspendus, l’amélioration des taux de récupération des hydrocarbures, etc.