Le cabinet de conseil britannique Carbon Trust a évalué la crédibilité de l’action climatique menée par les géants mondiaux de la beauté et des cosmétiques. Pour ce faire, il a analysé les rapports de développement durable et les informations publiques relatives aux émissions de GES de 10 leaders du secteur. Les résultats sont décevants. Les conclusions publiées le 31 janvier 2023 indiquent que les principales sources d’émissions de ces entreprises proviennent des matières premières présentes dans leurs produits et emballages (entre 30 et 50 % des rejets) ainsi que de la consommation d’eau et d’énergie lors de l’utilisation des produits. Nombre d’entre eux (shampoing, mousse à raser…) nécessitent un rinçage avec de l’eau chaude. Trois sociétés ont reconnu que la phase d’utilisation contribuait à leurs émissions, mais deux seulement ont défini des objectifs pour réduire ces dernières. Le document souligne aussi que la vérification des ambitions de neutralité carbone par un tiers indépendant est indispensable. Pourtant, parmi les entreprises analysées, aucune n’a d’objectif de neutralité carbone certifié par un organisme tiers. Le rapport constate une forte dépendance des engagements climatiques aux compensations carbone. Il n’a relevé que trois affirmations précisant clairement que seules des compensations « soigneusement sélectionnées » seraient utilisées pour compléter les nécessaires réductions d’émissions.