Sobriété

L’idée se trouve désormais dans tous les discours. Il était temps, car, avec la répartition de la valeur créée, la sobriété est peut-être l’un des deux fondements majeurs de la RSE et de l’ISR. Mais qu’entend-on par sobriété ? Le terme n’est pas synonyme d’économie, contrairement à ce que laissent entendre nombre de commentaires, et ne se résume pas à l’énergie ni même à l’environnement naturel. Il incite à revisiter en profondeur nos modèles économiques et nos comportements. Dans ce contexte, le gaspillage est une anomalie, et le fait que l’Union européenne gaspille plus de denrées alimentaires qu’elle n’en importe, comme le montre une étude récente, est une forme de scandale. Mais, même si on limite le raisonnement aux économies d’énergie, combien de sociétés énergétiques parviennent-elles à prouver, chiffres incontestables à l’appui, que leur modèle est vraiment fondé sur les économies d’énergies qu’elles font réaliser à leurs clients, et donc sur une véritable diminution de la consommation de ces derniers ?