Associations : justice, biodiversité, Afrique du Sud, hydrocarbures

En décembre 2021, des communautés de pêcheurs et des organisations écologistes ont assigné Shell en justice pour réclamer en urgence l’interdiction provisoire des études sismiques que l’entreprise avait engagées le long de la Wild Coast (zones d’exploration du Transkei et d’Algoa), au large de la province du Cap oriental. Les organisations avaient fait valoir que ces tests diffusaient dans l’océan des ondes extrêmement fortes toutes les 10 secondes, 24 heures sur 24, pendant 5 mois, perturbant par conséquent les espèces marines présentes dans cette zone (cétacés, phoques, tortues…). Cette suspension a été accordée par le tribunal. Puis, en mai 2022, les plaignants ont demandé au tribunal de revoir et d’annuler purement et simplement la décision prise le 29 avril 2014 par le ministère des Ressources minérales et de l’Énergie qui donnait à Shell et à Impact Africa le droit de mener des études sismiques au large de la Wild Coast et d’explorer la zone. La Haute Cour de Makhanda, au sud de l’Afrique du Sud, a accédé à cette requête et, le 1er septembre 2022, a rendu un jugement interdisant à Shell l’exploration pétrolière et gazière le long de la Wild Coast. Le président du tribunal, Selby Mfanelo Mbenenge, a estimé que l’autorisation avait été accordée sans consultation appropriée des communautés côtières. Un porte-parole de Shell a déclaré que la firme respectait la décision du tribunal et qu’elle allait réexaminer le jugement pour déterminer la suite qu’elle entendait donner à cette affaire.