Évolution

Il y a une vingtaine d’années, les assemblées générales des grandes entreprises françaises consacraient peu de place aux thèmes se rapportant à la RSE. Aujourd’hui, cela est devenu presque un passage obligé. Il n’est pas rare qu’une séquence spéciale leur soit réservée et soit présentée par la personne en charge de ces questions. Mais les périmètres ne sont pas toujours clairement définis entre RSE, développement durable, environnement et climat. Par ailleurs, dans l’esprit des observateurs, les actes restent beaucoup trop éloignés des promesses. Il y a 20 ans, on parlait déjà de mettre un terme aux torchères dans l’industrie pétrolière ; la question est toujours d’actualité, notamment en Équateur. Les consommateurs se disaient déjà prêts à payer un peu plus cher pour des produits prenant en compte des considérations sociales et environnementales. Toutefois, la complexité des sujets, les tendances du moment et les difficultés économiques font, en partie, oublier ces bonnes intentions. Les investisseurs sont plus actifs, comme chez Amazon, mais sur des thèmes spécifiques, et ils parviennent encore rarement à faire pencher la balance. Les salariés, chez Salesforce par exemple, n’hésitent plus à prendre position sur des questions touchant la responsabilité de leur entreprise. Le mouvement s’enclenche timidement, mais il est désormais relayé par les futurs diplômés.