Investisseurs : France, hydrocarbures

En 2020, des actionnaires avaient déposé le premier projet de résolution externe sur le climat de l’histoire des assemblées générales de Total. Le groupe avait « consenti » de l’inscrire à l’ordre du jour, mais avait pris soin de préciser que ce projet portait « atteinte aux prérogatives du conseil d’administration ». En 2022, la société n’a pas fait preuve de la même « générosité », puisqu’elle a rejeté une résolution, toujours sur le climat, suggérée par un groupe d’investisseurs. Or, en France, aucune autorité ne revendique la compétence pour arbitrer ces litiges. En avril 2020, le Forum pour l’investissement responsable avait déjà exprimé le vœu « que le régulateur [l’AMF, NDLR] soit chargé d’arbitrer la recevabilité des résolutions proposées ». Ce n’est toujours pas fait. Néanmoins, la multiplication des différends sur cette question en France pourrait accélérer le processus.