La question climatique reste largement dominante dans les discours. Mais d’aucuns s’interrogent sur la réalité de ces discours et l’effectivité des actions, que ce soit à l’échelle politique, économique ou financière. L’étude indépendante réalisée sur les rejets de GES du leader mondial de la viande, JBS, montre à quel point les données transmises par les sociétés doivent être considérées avec une extrême prudence, surtout lorsqu’elles sont censées offrir une garantie à des engagements à long terme. Et ce, d’autant que ces informations interviennent aussi dans les calculs d’émissions des entreprises clientes et des investisseurs. Le risque est d’accumuler des estimations optimistes tout au long de la chaîne de calcul. D’un autre côté, les initiatives dans le domaine de la transition écologique se poursuivent. Mais les nouvelles technologies ne sont pas sans dangers, et il est nécessaire de les prendre en compte dès maintenant. De récentes études montrent, par exemple, que les infrastructures existantes ne permettent pas de transporter le CO2 capturé en toute sécurité, et que les fuites fugitives d’hydrogène pourraient avoir sur le climat un impact négatif beaucoup plus important qu’on ne l’imaginait jusqu’à présent. Sur ces questions aussi, il faut partir à point.