L’Accord international sur la santé et la sécurité dans l’industrie du vêtement et du textile veut passer à la vitesse supérieure

Le 24 avril 2013, l’usine de confection de Rana Plaza, au Bangladesh, s’effondrait, ce qui a causé la mort de mille cent trente-deux travailleuses et travailleurs, et en a blessé plus de deux mille cinq cents autres. À l’occasion du neuvième anniversaire de cette catastrophe, l’une des plus importantes de l’histoire industrielle mondiale, les organisations syndicales internationales ont appelé davantage de marques à signer l’Accord international sur la santé et la sécurité dans l’industrie du vêtement et du textile. Pour les syndicats, cet accord est le moyen le plus efficace de garantir la sécurité des travailleurs dans l’industrie du textile et de l’habillement au Bangladesh, et de répondre à leurs responsabilités sur l’ensemble de leurs chaînes d’approvisionnement.

À ce jour, cent soixante et onze marques ont signé cet accord juridiquement contraignant, entré en vigueur le 1er septembre 2021, parmi lesquelles les enseignes françaises Carrefour et Monoprix. Les syndicats pointent du doigt certaines grandes marques comme Walmart, Disney, GAP ou IKEA qui ne se sont pas encore engagées. L’Accord international va plus loin que le précédent et permet de s’étendre à de nouveaux territoires. Ainsi, le mois dernier, des représentants de l’Accord se sont rendus au Pakistan et au Sri Lanka, où ils ont rencontré les principales parties prenantes pour explorer sa mise en œuvre dans ces pays. Des études de faisabilité sont également en cours en Inde et au Maroc. De plus, des pourparlers ont actuellement lieu pour intégrer la sécurité des chaudières dans les inspections d’usine, et des travaux sont menés pour élargir davantage la portée des engagements afin d’inclure les droits du travail et l’impact environnemental de la production.