Associations : justice, pollution, Philippines

Les Philippines sont un des pays au monde où la pollution aux plastiques est la plus flagrante. Si elles disposent de lois environnementales, leur mise en œuvre est très lente. En 2000, par exemple, la Commission nationale de gestion des déchets solides (National Solid Waste Management Commission – NSWMC) a été mandatée pour préparer une liste de produits et d’emballages inacceptables d’un point de vue écologique. Mais ce n’est qu’en février 2021 qu’une résolution de la NSWMC a qualifié les touillettes et les pailles en plastique de nuisibles à la nature. Depuis 2010, les Philippines possèdent aussi une loi qui permet à tout citoyen philippin de déposer une plainte pour faire respecter ses droits et obligations en vertu des lois environnementales (Rules of procedure for environmental cases). C’est le seul pays au monde à disposer d’une telle loi, selon Gloria Estenzo Ramos, vice-présidente de l’association écologiste Oceana Philippines. Le 15 juin 2021, cette organisation et plusieurs citoyens philippins ont donc assigné la NSWMC pour qu’elle fasse son travail. Les plaignants exigent qu’elle liste enfin les produits en plastique à bannir et qu’elle applique la loi visant à éliminer la pollution plastique marine, en particulier les plastiques à usage unique. Le procès a commencé le 29 mars 2022.