Fragmentation sociale, crises climatique et sanitaire, tensions géopolitiques extrêmes. On a parfois l’impression que la responsabilité améliorée et élargie des entreprises est dérisoire face à ces séismes. Et pourtant, les entreprises évoluent dans ces contextes et parfois s’en nourrissent. Dans le même temps, elles peuvent, à leur mesure, les transformer. L’agression de l’Ukraine par la Russie pose la question du maintien et du renforcement d’un pouvoir autocratique par les acteurs économiques. Sous la pression du gouvernement britannique, le pétrolier BP a décidé, le 27 février 2022, de couper ses liens avec la société russe Rosneft dont il détenait 19,75 % du capital. A qui profite réellement la valeur créée dans un pays ? Cette question doit, plus que jamais, s’inscrire dans les préoccupations majeures des états-majors des grandes entreprises.