L’Afrique du Sud semble vouloir passer à la vitesse supérieure en matière de lutte contre le changement climatique

Avec environ 1,3 % des rejets mondiaux de gaz à effet de serre, l’Afrique du Sud est le douzième émetteur mondial. Aussi, les efforts produits par le pays en matière de lutte contre le changement climatique doivent-ils être considérés avec intérêt. Le 27 septembre 2021, l’Afrique du Sud a publié sa contribution déterminée à l’échelle nationale pour le climat (Nationally Determined Contributions – NDC) dans le cadre de l’accord de Paris. Ainsi, le pays entend limiter ses émissions annuelles de GES entre 398 et 510 MtCO2e d’ici 2025, et entre 350 et 420 MtCO2e d’ici 2030. Ces chiffres sont nettement inférieurs aux objectifs qui avaient été communiqués en 2016. Ils font également ressortir une baisse des émissions de l’Afrique du Sud en valeur absolue à partir de 2025, soit une décennie plus tôt que les précédentes prévisions.

Un peu plus tôt dans le mois, la société pétrochimique sud-africaine Sasol avait réaffirmé devant les marchés financiers son ambition dans l’hydrogène vert (produit à partir d’électricité renouvelable). Sasol reste très controversée pour son « passif environnemental » et a été exclue de l’univers d’investissement du fonds souverain norvégien en mai 2020 (IE n° 323). Son usine de conversion de charbon en carburant liquide de Secunda est d’ailleurs la plus importante de ce type au monde. Mais, en transformant ce site en usine de production d’hydrogène vert, le géant pétrochimique entend devenir le premier producteur de ce combustible en Afrique australe. Néanmoins, aucune date n’a été annoncée pour la description des caractéristiques et le lancement du projet. Dans un premier temps, l’entreprise devrait toujours s’appuyer sur le charbon pour produire son hydrogène, puis passer au gaz naturel avant de mettre en œuvre des solutions décarbonées.