Il est très difficile d’évaluer le nombre de personnes autochtones vivant dans le monde. Suivant les estimations, ce nombre évolue entre 370 et 500 millions d’individus. C’est peu à l’échelle de la population mondiale, et ce, d’autant que ces peuples ne forment pas un groupe homogène. Cette diversité commence cependant à apparaître comme une richesse, tout comme la longue et « amicale » relation que la plupart de ces peuples entretiennent avec la nature. Vue depuis la France, cette problématique peut paraître assez lointaine. Pourtant, elle est parfois au centre de polémiques qui touchent pleinement la conduite professionnelle et la vie politique, comme en Nouvelle-Calédonie et en Guyane.
Dans d’autres régions du monde, la prise en compte de ces populations est beaucoup plus active. C’est le cas au Canada, où la question de leur inclusion s’insère au centre des débats. Ainsi, lors de l’assemblée annuelle et extraordinaire de l’opérateur boursier TMX, qui s’est déroulée le 12 mai 2021, les actionnaires ont approuvé à une écrasante majorité (97,96 % des suffrages) une proposition des actionnaires modifiée sur l’inclusion et la réconciliation des autochtones. Cette proposition, déposée par l’association d’actionnaires canadienne Share au nom de la fondation Atkinson, prévoit d’informer les actionnaires sur : les programmes et les politiques sur l’équité ; la diversité et l’inclusion (en y intégrant les salariés autochtones et les relations avec les communautés autochtones) ; les approvisionnements auprès d’entreprises appartenant à des autochtones ou à d’autres groupes sous-représentés ; et l’instauration de relations avec des représentants qualifiés de communautés autochtones pour suivre ces travaux. Les promoteurs de cette proposition font le pari que cette décision aura des répercussions positives sur l’ensemble des marchés financiers canadiens.