Risque climatique, pollution atmosphérique, baisse des coûts de production dans les énergies renouvelables, tarissement des financements, enthousiasme en berne de la part des investisseurs, assureurs de plus en plus réticents… La liste des obstacles au développement du charbon dans le monde s’allonge, même si le secteur résiste. Depuis l’arrivée de Thomas Buberl à la tête d’Axa en septembre 2016, l’assureur français semble vouloir accélérer son retrait du charbon. Et la décision du groupe, rendue publique le 12 mars, de rompre d’ici à la fin de l’année prochaine tous ses liens commerciaux avec le géant allemand de l’énergie RWE – y compris pour ses activités dans le domaine des énergies renouvelables – ne sera sans doute pas sans conséquence. Le fait que RWE se soit engagée à devenir une entreprise « carbo-neutre » d’ici 2040 n’a pas suffi à convaincre la direction d’Axa de conserver l’énergéticien dans son portefeuille. En effet, le groupe énergétique extrait trois fois plus de charbon que la limite fixée par la politique sectorielle d’Axa et évolue trop lentement pour réduire significativement son empreinte carbone. Pour les assureurs, le risque charbon est désormais un important paramètre dans les prises de décision. Pour l’industrie liée au charbon, cela aboutit à une forte contraction de l’offre et contribue à une augmentation considérable des primes d’assurance et des franchises et, donc, du coût de ses activités.