Le secteur de la joaillerie doit faire plus pour garantir le respect des droits humains

Lorsque l’on évoque les articles de luxe, on s’attend à ce que les marques soient irréprochables en matière de responsabilité sociétale. D’ailleurs, les grandes maisons ne s’y trompent pas et s’efforcent de prendre les mesures nécessaires pour protéger leur réputation. Ces dispositions sont cependant encore loin de répondre aux attentes. Dans une enquête menée auprès de 15 grandes entreprises de joaillerie et publiée le 24 novembre, l’association Human Rights Watch a ainsi constaté que peu d’entre elles avaient pris des mesures concrètes pour protéger les droits des travailleurs ou évaluer l’impact de la COVID-19 dans leur chaîne d’approvisionnement. Certes, l’ONG a relevé des améliorations depuis sa dernière enquête conduite il y a deux ans, mais la pandémie exigeait plus de vigilance afin d’identifier les points critiques et d’apporter une réponse à la détérioration des conditions de travail et aux violations des droits humains observées dans les mines du monde entier. Certains travailleurs ont perdu leurs revenus lorsque les mines ont été fermées en raison des confinements, d’autres ont été contraints de travailler et de vivre ensemble dans des conditions exiguës rendant la distanciation physique impossible. En s’appuyant sur des informations fournies directement à Human Rights Watch ainsi que sur des données accessibles au public, le rapport a évalué les 15 maisons (parmi lesquelles Tiffany & Co, Bulgari, Cartier, Rolex) sur la base des mesures de diligence raisonnable qu’elles ont prises en ce qui concerne les droits humains entre 2018 et 2020.