Secteur des jeux vidéo : entre harcèlement sexuel et promotion de la citoyenneté

L’industrie des jeux vidéo est encore considérée comme un univers masculin. Certains experts estiment que les effectifs féminins dans ce secteur se situent entre 15 et 20 % selon les pays. A titre d’exemple, chez Gameloft (filiale de Vivendi), la proportion de femmes représentait 23 % des effectifs à la fin de 2019 (contre 21 % au 31 décembre 2018). Le secteur est également très critiqué pour des comportements de harcèlement sexuel. C’est le cas du groupe Ubisoft chez qui les révélations du journal Libération et du site Numerama ont provoqué le licenciement de plusieurs dirigeants au cours des dernières semaines. Le secteur est en outre dénoncé pour afficher, dans les jeux, une représentation de la femme « stéréotypée ». Pourtant, l’univers des jeux vidéo pourrait être un lieu de promotion de la citoyenneté. C’est ce qu’ont déclaré des experts à la fin du mois de juillet lors de RightsCon, une conférence virtuelle sur les jeux en ligne. Des concepteurs abordent des sujets sensibles, comme les réfugiés ou les maladies mentales, des jeux peuvent être utilisés pour détourner la censure ou organiser des manifestations virtuelles, comme à Hong-Kong. Mais les gouvernements peuvent également faire pression sur les sociétés de jeux vidéo pour supprimer certains contenus.