Les atteintes à la vie des protecteurs de l’environnement augmentent

Selon un rapport publié le 29 juillet par l’association britannique Global Witness, 212 personnes au moins ont été assassinées en 2019 (contre 164 en 2018) parce qu’elles défendaient leur terre face à une tentative de prise de contrôle. Il s’agit de l’année la plus meurtrière depuis que l’ONG a commencé à compiler des données en 2012. L’association a relevé des assassinats dans vingt et un pays. Plus de la moitié de ces meurtres se sont produits en Colombie et aux Philippines (64 en Colombie, 43 aux Philippines). Par ailleurs, les membres des populations autochtones ont représenté 40 % des victimes. L’opposition à l’exploitation minière et à l’agriculture à grande échelle a déclenché le plus grand nombre de décès. De nombreuses personnes ont également été attaquées, arrêtées, menacées et poursuivies. L’organisation dénonce l’inaction des autorités, voire l’encouragement à la violence de la part de certains gouvernements, comme celui des Philippines. La diffamation systématique des militants par ce gouvernement et l’impunité des assaillants pourraient entraîner une augmentation des assassinats et un nouveau projet de loi antiterroriste pourrait être utilisé pour cibler les militants. A l’instar de la menace terroriste, la pandémie a accéléré la « spirale descendante de la situation des droits humains » partout dans le monde. Pour l’association, « les défenseurs des terres et de l’environnement jouent un rôle vital dans la protection des forêts et des écosystèmes critiques pour le climat ». Leur protection est l’affaire de tous.