Les syndicats interpellent le fonds norvégien sur les territoires palestiniens occupés

Le développement d’activités économiques dans les territoires palestiniens occupés (TPO) par des entités extérieures à ces territoires ou émanant de colonies de peuplement est une question très sensible (voir IE). Le 12 février dernier, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH) a publié un rapport sur les entreprises impliquées dans des activités en lien avec les territoires occupés de Cisjordanie. Le rapport comprend la liste des 112 entreprises concernées, dont deux françaises : Alstom et Egis (une participation de la Caisse des dépôts). En octobre 2013, le rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l’Homme dans les territoires palestiniens occupés avait rappelé que la colonisation par Israël de ces territoires était illégale au regard du droit international et précisé que les entreprises participant à l’établissement ou au développement des colonies de peuplement pourraient être considérées comme « pénalement responsables » (IE n° 181).

La communauté financière s’exprime également parfois sur ce sujet (voir IE). C’est ainsi que deux des plus importantes organisations syndicales internationales (UNI Global Union et la Confédération syndicale internationale) se sont adressées au fonds de pension norvégien (Government Pension Fund Global – GPFG) afin qu’il modifie ses lignes directrices et déclare que les entreprises intervenant dans les colonies illégales situées dans les TPO ne répondent pas à ses exigences éthiques. La gestion du GPFG norvégien suit des principes liés à l’investissement socialement responsable et son statut de plus important fonds souverain mondial (avec un actif sous gestion de plus de 1 000 milliards de dollars) fait que ses décisions sont particulièrement examinées.