Le végétarisme touche de plus en plus de secteurs de l’économie et de la finance

La plupart des chaînes de restauration proposent désormais des menus végétariens. En France, depuis le 1er novembre 2019 (loi EGalim), les cantines scolaires doivent servir aux enfants au moins un menu végétarien par semaine. Des campus universitaires bannissent certaines viandes, comme le bœuf (IE n° 306). L’industrie agroalimentaire développe son offre sur le segment des protéines végétales. La grande distribution commence à proposer des substituts à la viande animale (depuis le 3 février 2020, le groupe Casino présente des produits à base de végétaux de l’entreprise Beyond Meat dans certains de ses points de vente). La Bourse de New York a accueilli, en septembre 2019, le premier fonds végan coté (IE n° 306), qui présente une bonne performance boursière (16,10 % en cinq mois contre 12,4 % pour le S&P 500). Les producteurs de protéines animales sont maintenant classés en fonction des risques climatiques qu’ils comportent (IE n° 307), etc. Cette tendance concerne toutefois surtout l’Europe et les Etats-Unis. En tout cas, pour l’instant. Nestlé a annoncé en janvier qu’il testait des substituts de viande à des prix accessibles pour les marchés en développement. Au Nigeria, où la viande revêt encore une grande importance dans le statut social et où 14 % seulement de la population se dit prête à renoncer à la viande (selon une étude de marché du cabinet Streetbees), les initiatives commencent à se multiplier, montrant que les Nigérians sont de plus en plus sensibles à cette question. On trouve désormais des alternatives végétales à des plats traditionnels à base de viande comme le nkwobi ou le suya. Une société locale (Chi Farms Limited) a commencé à commercialiser son propre burger végétarien.