Travail forcé dans les champs de coton ouzbeks : la situation s’améliore, mais il faut continuer

Devant le scandale, révélé en 2013, du recrutement forcé et institutionnalisé d’enfants et de membres des corps médical et enseignant pour la cueillette du coton en Ouzbékistan (IE n° 180), les autorités du pays avaient décidé, en septembre 2017, d’engager les mesures nécessaires pour y mettre fin (voir IE). Le 5 février, l’Organisation internationale du travail (OIT) a publié un rapport qui montre que le pays a enregistré des progrès significatifs sur les droits fondamentaux du travail dans les champs de coton. En 2019, plus de 94 % des cueilleurs ont travaillé librement et le recrutement systématique d’étudiants, d’enseignants, de médecins et d’infirmières a complètement cessé. Les 102 000 cueilleurs enregistrés comme soumis au travail forcé représentaient un nombre inférieur de 40 % à celui de 2018. Cependant, au niveau local, le recrutement forcé de personnel des institutions, agences et entreprises publiques a toujours lieu. Les salaires des cueilleurs de coton ont néanmoins augmenté conformément aux recommandations de l’OIT et de la Banque mondiale. Dans leur majorité, les cueilleurs de coton ont également déclaré que les conditions de travail (transport, nourriture, hygiène, accès à l’eau, etc.) s’étaient améliorées par rapport à l’année précédente. Cela étant, l’OIT recommande la mise en place de nouvelles augmentations et améliorations des conditions de travail.