La préservation des cultures locales, une dimension primordiale du développement durable

Le 10 septembre, Albert Razin, docteur en philosophie et activiste de la communauté oudmourte (Fédération de Russie), s’est immolé par le feu à Ijevsk (capitale de l’Oudmourtie). Son geste est un acte extrême de protestation contre le projet de loi russe visant à annuler l’enseignement obligatoire des langues autochtones dans les régions et républiques ethniques russes. Mais il rappelle aussi le lien existant entre ces langues autochtones, les cultures, et les droits socio-économiques et fonciers des populations. A dire vrai, une grande part de la population mondiale et de nombreux experts accordent aujourd’hui de plus en plus d’importance à la préservation de la diversité des cultures locales et des identités qui s’y rattachent, à la contribution des peuples autochtones à l’aménagement des territoires, ainsi qu’à la gestion des ressources naturelles et agricoles. Mais cette dimension capitale reste insuffisamment prise en compte par les entreprises dans leur politique de diversité et dans le déploiement de leurs activités.