Déforestation, cuir, engagement

Au début de 2013, l’ONG française Envol Vert lançait sa campagne « Le cuir tanne la forêt » afin d’alerter l’opinion sur les ravages que l’industrie du cuir faisait courir à la forêt amazonienne. Elle interpellait nommément Eram, le leader français de la chaussure. Le 7 mars de la même année, Eram s’engageait à ne plus utiliser, d’ici à 2015, de cuir faisant peser sur l’Amazonie un risque de déforestation (IE n° 167). Cet été, la multiplication des incendies en Amazonie a déclenché une crise internationale et de nombreux gouvernements ont accusé Jair Bolsonaro, le président brésilien, de ne pas agir suffisamment pour protéger la plus grande forêt tropicale de la planète. Dans la foulée, l’américain VF Corp (marques Timberland, North Face…) a annoncé, le 29 août, qu’il cessait ses achats de cuir brésilien. Cette décision a été suivie quelques jours plus tard, le 5 septembre, par une initiative identique de la part de la société suédoise H&M qui ne reprendra ses achats que lorsqu’un système de garanties crédible permettant de vérifier que le cuir ne contribue pas aux dégâts environnementaux en Amazonie sera en vigueur.