Charbon, justice

Le 26 juin, le Tribunal national de l’environnement kenyan a annulé la licence délivrée en 2016 par l’Autorité nationale de gestion de l’environnement (NEMA) pour la construction de la centrale électrique à charbon de l’archipel de Lamu. Ce projet, soutenu par le consortium Amu Power, représente plus de 40 % de la puissance actuellement installée dans le pays et devait être la plus importante centrale à charbon d’Afrique de l’Est. Le tribunal a notamment précisé que les consultations publiques n’avaient pas été menées de manière adéquate et que le projet n’était pas conforme à la loi nationale sur le changement climatique. Il a ordonné la réalisation d’une nouvelle étude d’impact. De leur côté, les associations écologistes locales et internationales disent que la centrale va accroître la pollution de l’air, menacer la faune maritime et les coraux, et que le projet (dont le coût est évalué à 1,7 milliard d’euros principalement financé par des capitaux chinois) n’est pas économiquement viable. Le comité de l’Unesco pour le patrimoine mondial a également appelé à l’arrêt du projet. Le consortium a trente jours pour interjeter appel de la décision.