La Cour suprême du Bangladesh prolonge d’un an l’accord sur la sécurité dans les usines textiles

A la suite de l’effondrement en 2013, au Bangladesh, d’un bâtiment abritant des ateliers de confection (le Rana Plaza) qui a causé la mort de plus de 1 100 personnes, un accord avait été conclu entre des marques de vêtements, des enseignes de vente au détail et des organisations syndicales nationales et internationales pour créer un environnement sain et sûr dans l’industrie textile bangladaise. Cet accord juridiquement contraignant (Accord on Fire Building Safety in Bangladesh – l’Accord) reposait notamment sur la mise en place de programmes d’audit indépendants des usines, d’actions de formation, de mécanismes de plainte, et sur un souci de transparence. Mais au milieu de l’année 2018, le gouvernement bangladais a commencé à engager des procédures visant à limiter considérablement le champ d’action de cet accord et l’indépendance dans laquelle cette action pouvait s’exercer. Finalement, le 19 mai, la Cour suprême a validé un protocole d’accord entre le comité de pilotage de l’Accord et la BGMEA (la principale association bangladaise des professionnels de l’industrie du vêtement) qui prolonge l’autorisation d’opérer de l’Accord pendant une période transitoire de 281 jours ouvrables, période au terme de laquelle les protagonistes devront avoir élaboré une nouvelle institution (Readymade Garments Sustainability Council – RSC). Mais si la décision de la Cour suprême éclaircit l’horizon de l’Accord à court terme, elle ne dissipe pas toutes les craintes de certaines organisations, en particulier en ce qui concerne l’influence de la BGMEA au sein du nouveau bureau de l’Accord, la gouvernance du futur RSC et le degré de transparence de son action.