Politique sociale à deux vitesses chez ArcelorMittal South Africa

L’appel à la grève de l’Union nationale des ouvriers de la métallurgie d’Afrique du Sud (National Union of Metalworkers of South Africa – Numsa) engagé le 11 mars à l’encontre de d’ArcelorMittal South Africa (Amsa) se poursuit. Le syndicat accuse Amsa de faire largement appel à un personnel extérieur sous-payé (1 000 personnes environ selon le syndicat) employé dans des conditions précaires et qu’il juge dangereuses. La Numsa affirme que les travailleurs mis à la disposition d’Amsa par les sociétés Real Tree Trading et Monyetla Services devraient, à qualification et expérience équivalentes, être rémunérés au même niveau que les salariés du groupe métallurgiste (alors leur salaire est 50 % inférieur) et intégrés aux effectifs au bout de trois mois, conformément à la législation. De son côté, Amsa estime que les deux sociétés susnommées ne sont pas des agences d’intérim (labour brookers), mais des sociétés de service indépendantes et qu’en conséquence, les travailleurs ne bénéficient pas de ces possibilités. Par ailleurs, l’entreprise réfute l’accusation selon laquelle les ouvriers des sous-traitants seraient employés dans des conditions plus dangereuses que celles des salariés du groupe.