Dans de nombreux pays, le salaire minimum ne correspond pas à un salaire permettant de subvenir aux besoins élémentaires des travailleurs et de leur famille. Son application stricte conduit invariablement à des volumes d’heures supplémentaires excessifs et/ou empêche les parents d’envoyer leurs enfants à l’école. Ces derniers se retrouvent ainsi obligés de travailler ou sont livrés à eux-mêmes, reproduisant ainsi les conditions de la pauvreté. Le 27 septembre, trente ans après les premières campagnes d’opinion aux Pays-Bas contre les épouvantables conditions de travail et les salaires misérables observés dans les sweatshops approvisionnant l’industrie textile, huit investisseurs institutionnels néerlandais, totalisant 725 milliards d’euros d’actifs sous gestion, ont annoncé le lancement officiel d’une alliance baptisée Platform Living Wage Financials (PLWF). Cette plate-forme a pour objectifs principaux d’évaluer la mise en place, dans les sociétés cotées de l’industrie de l’habillement, de politiques visant à garantir un salaire de subsistance dans les chaînes d’approvisionnement, et d’adopter à leur égard une attitude d’engagement, afin qu’elles améliorent ces politiques et leurs pratiques.